Le Jardin du mexique

Un caractère structuré et dynamique

Pour accéder à ce jardin, il faut passer sous une voûte et emprunter un pont en bambou qui crée des coupures visuelles transversales et constitue un point de repère très important dans le paysage. Ce jardin comporte de nombreuses espèces végétales résistantes à la sécheresse. Ce sont principalement des buissons et des plantes grasses qui constituent une variation notable dans le parcours par leur grande représentation quantitative qui rendent leur apparition attractive. En continuant notre promenade vers la gauche, nous trouvons un autre pont en bambou qu’on traverse pour visiter l’autre partie de ce jardin où il y a un sentier qui grimpe imperceptiblement en spirale et qui devient de plus en plus étroit quand on approche d’un pont très rustique.

En poursuivant notre promenade dans ce jardin, nous découvrons que ce sont surtout des buissons et des plantes grasses qui animent le parcours par leur caractère architecturé et dynamique. Après la fraîcheur du jardin des Antilles, après l’épaisseur de la terre et le moelleux de la matière humide et de l’ombre silencieuse, le jardin du Mexique semi-aride prend sa valeur par contraste avec le précédent. Ainsi ses formes végétales tendues s’opposent aux lianes fluides des Antilles, ses couleurs, sa lumière répondent à l’obscurité moite des grottes. En s’avançant dans cette ambiance qui est semi désertique, on se trouve devant un ponton en béton, menant au jardin Brésil.. Le promeneur regarde tour à tour le sol, devant lui et ce qui l’entoure. Ces escaliers donnent sur une colline d’où l’on contemple un agréable panorama. Ce panorama comprend au milieu un plan d’eau d’une forme irrégulière dont le centre est marqué par une île où sont plantés des buissons et un arbre.

Quant à la surface de l’eau, elle est pratiquement couverte par des plantes aquatiques. De plus, elle forme un miroir où se reflètent les troncs élancés des arbres inclinés. Les rives tourmentées de cet étang sont creusées de trous ombreux et parsemées de touffes de plantes des marais. Lorsqu’on descend du sommet de la colline, le parcours nous mène au bord du plan d’eau décrit ci-dessus où on sent la fraîcheur, et, à un moment donné, on se trouve aux alentours d’une roseraie où se répondent une multitude de coloris de fleurs surtout durant le printemps. En contraste avec cette roserais, une masse de bambous apparaît à nos yeux. Cette masse est gracieusement infléchie et couronnée d’un feuillage léger et touffu que le moindre vent fait bruire. Un peu plus avant règne une autre ambiance. Tantôt il s’agit d’un sous-bois présentant une végétation hétérogène, qui du haut des arbres, descend jusqu’au sol dans un entrelacement singulièrement ; tantôt il s’agit d’une succession de jardinières juxtaposées. Ces dernières sont garnies par des plantes retombant en cascade.