Le Jardin du Brésil

Une ambiance de forêt amazoniénne

Ce jardin s’étend sur quelques mètres et comporte un vaste escarpement rocheux. Et en bas de ce dernier, au niveau des creux ou bien au fond des vieilles auges en pierre se blottit un ruisseau tumultueux.

Ce jardin est intime par la finesse de son échelle et par ses mouvements de terrain et ses différences de niveaux qui en font une sorte d’allée abritée entre deux monticules. Un escalier, supporté par des voûtes et retombant sur les lourds massifs creux remplis de terre où poussent quelques plantes, vient parachever le tableau.

Dans ce jardin, règne une ambiance végétale particulière, très dense, drapée de lianes, ornée d’épiphytes. Ceci exige, en effet, de l’humidité.

La marche dans ce jardin est relativement facile grâce à la présence de quelques très grands arbres caducifoliés dont le houppier plus clair émerge des frondaisons vert foncé.

Ces arbres sont extrêmement stratifiés, c’est-à-dire que leurs têtes se pressent à des niveaux préférentiels, ou strates, selon leurs possibilités d’élongation.

Par conséquent, la lumière solaire, plusieurs fois filtrée, parvient difficilement au sol et dans ces conditions d’obscurité, le sous-bois, les herbes et les mousses poussent difficilement. Donc, après le Mexique riche en sensations visuelles et tactiles, ici c’est l’ampleur de l’espace qui enveloppe, qui marque une pause dans le périple.

C’est comme une inspiration, un souffle de fraîcheur, de grandeur et de noblesse par l’élan des arbres, l’humidité de l’atmosphère et la simplicité des plantes recouvrant le sol.

En continuant notre trajet, on passe d’abord par un passage limité de part et d’autre par des jardinières superposées, ensuite par un escalier menant directement à une terrasse surélevée. C’est le début du jardin du Pérou.