le jardin de la polynésie

Magie et Méerie

Ce jardin ne se distingue pas de l’ensemble des jardins (Asie méridionale, Mexique aride ...). Il est donc caractérisé par une strate supérieure caducifoliée et par des strates inférieures qui sont sempervirentes. Naturellement les lianes sont moins abondantes.

La strate inférieure, profitant de l’ensoleillement saisonnier, est très dense, pourvue éventuellement de fourrés de telle sorte que la circulation est difficile. Cela contraste avec la marche facile dans le jardin andalou où la lumière est toujours abondante.

En s’avançant dans cette végétation, on est accueilli de loin par diverses sonorités qu’amplifient la magie de ce jardin. Il y a le bruit de l’eau, du vent, des grenouilles et des tortues. On se sent d’humeur romantique en écoutant ces sonorités.

Que peut être donc cet endroit vers lequel se pressent nos pas ? Cela ne peut être que l’espace où s’étend un vaste étang aux contours irréguliers, aux berges soigneusement façonnées, où des pierres qui semblent avoir été placées là par la nature même sont disposées en tas.

Les pourtours sont garnis de bambous, d’arbres et de nombreuses plantes marécageuses se reflétant à la surface de l’eau. En continuant notre circuit aux alentours de la pièce d’eau, on se trouve en face d’un pont en bambou que l’on traverse pour arriver à une petite colline rappelant une île où sont plantés quelques palmiers qui attirent invinciblement le regard vers le haut. De cette île un autre pont en bambou mène à l’autre rive de l’étang.

Ce pont offre une excellente vue sur le jardin. On découvre une hutte, construite sur pilotis à environ deux mètres de l’eau. Il y a, également, un plan d’eau qui se caractérise par un mélange de végétaux aquatiques renfermant une belle floraison aux couleurs variées.

Ces couleurs constituent une merveilleuse composition en association avec les fleurs de saison qui sont plantées dans des corbeilles de pierres dont l’étang est parsemé. Après avoir parcouru ce trajet , le promeneur atteint l’autre rive de l’étang où on dévale une pente forte qui est voûtée par les cimes d’arbres géants, ainsi que par l’aspect enchevêtré des lianes habillant les troncs des arbres. Cette descente mène, sans que l’on s’en doute, au jardin Japonais.